dimanche 25 décembre 2011

Elle a dû faire.. toutes les guerres...

Nous sommes le 25 décembre, bonne fête papa!!! Et c'est Noël aussi. Hier j'ai passé mon réveillon accompagnée de mon chéri. Petit souper romantique précédé d'un petit tour à la Collégiale St-Martin, église juchée au haut de la ville de Bollène, pour participer à la crèche de Noël vivante! Très mignons ces petits enfants tous déguisés pour l'occasion en petit Joseph, en petite Marie et en petits bergers! Notre fête officielle avec la famille de chéri sera lundi midi, histoire de faire concorder les horaires de tout l'monde! Hier dans l'église j'ai eu une petite crainte, surtout quand j'ai entendu la cornemuse faire son chant.. Cet instrument vient me chercher au plus profond de mes tripes. Mais j'ai tenu. Parfois je me sens en fuite, je tente de faire diversion pour éviter de vivre mes réels sentiments, parce qu'avoir envie de pleurer, c'est ce qui aurait dû se passer hier assise sur ce banc de vieille église. Au lieu de ça, je pense à des trucs rigolos. Est-ce une fuite? Si oui tant pis, des fois je préfère ça que de souffrir...

Souffrir du manque de mes proches, ça c'est passé au réveil ce matin, dans les bras de mon chéri dans le canapé, en écoutant Shakira nous chanter "je l'aime à mourir". --> ... elle a dû faire toutes les guerres, pour être si forte aujourd'hui, elle a dû faire toute les guerres de la vie... et l'amour aussi... Je me retrouve un peu dans ce bout de chanson. Sans prétention bien sur, je ne suis pas la seule dans la vie qui a bûchée... Mais ce petit bout de parole me touche direct au cœur. Direct au cœur, car préparer mon départ pour la France depuis mon Québec natal a été toute une guerre, une guerre administrative mais surtout émotive. Et vivre Noël (et la fête de mon papounet), loin des bras chaleureux de mes proches m'a fait craquer ce matin. Ô certes ceux de chéri trouvent le moyen d'assécher mes larmes et je suis choyée des les avoir, mais je ne vous dis pas combien j'aurais donné ce matin pour recevoir du Père Noël un billet d'avion pour partir sur le champs juste le temps de donner et de recevoir les câlins qui auraient apaisés ma tristesse.

Donc j'ai fait (et continue de faire) ma petite guerre, mais je ne sais pas si c'est pour être "si forte aujourd'hui"...

samedi 26 novembre 2011

Accent grave ou accent aigüe!

Bon j'ai 2 choix. J'haïs les choix. Rester cloîtrée chez moi et conserver mon accent québécois ou sortir rencontrer des gens pour me forger une vie sociale et me prendre l'accent français? Bon le choix semble évident vous me direz mais sous ce dernier, se cache un ennemi, redouté depuis l'avant mon départ, de mon Québec natal. Vous connaissez Diane Tell, ou encore Marie-Josée Croze? Vous me permettez de pousser ma luck en citant Anthony Cavanagh ou Isabelle Boulay?

Au Québec, on aime juger les gens, et quand je dit ON, ça inclut parfois celle qui parle, oui oui! Même si dans ma personnalité je demeure une fille qui respecte bien les gens pour ce qu'ils sont, peu importe leur look, leurs opinions et leurs choix dans divers domaines, ben un québécois qui file vivre un certain temps dans le Vieux Continent et revient (ou pas!!!) avec ce petit accent aigüe que l'on qualifie parfois de snob ou chiant, ça, c'est plus difficile à respecter. Je ne parle vraiment pas que de moi ici, mais la culture générale québecoise se veut ainsi. On les dit "bon regarde l'autre qui parle avec l'accent français maintenant, il dénigre ses origines..."

Alors je pars, rejoindre mon amoureux, en demandant à mes proches de me "respecter" si jamais je pogne l'accent aigüe. Parce que oui, on a pas le choix [je déteste ne pas avoir le choix!!!], car malgrés tout leurs efforts à tenter de comprendre notre accent grave, nos cousins ne comprennent que dalle. Alors si moi, la petite immigrante, veut m'intégrer à ma nouvelle terre d’accueil, c'est à moi à m'adapter à leur us et coutumes, pas à eux. Alors je me construit une vie sociale en souhaitant que mes proches québécois acceptent mon nouveau statut labial sans trop de rogne!

p.s. Notez que lorsque je me pète le petit orteil sur le coin d'un mur, ce n'est pas "punaise" qui sort de ma bouche et ça, on me l'enlèvera pas!!!

vendredi 11 novembre 2011

Je m'ennuie


Ok faut j'le dise, je ne dois pas garder ça en dedans par peur de mourir intérieurement, de m'auto-détruire gastronomiquement et ainsi ne plus jamais jouir de ce plaisir qu'est de manger!


Je dois avouer que la bouffe française surclasse un tantinet la cuisine québécoise de par la richesse de la qualité des produits, de la finesse des ingrédients incorporés aux traditionnelles recettes du pays mais surtout à tous les plaisirs de la table qui peuvent sembler anodins, voir superflus mais qui nous laissent parfois sans voix juste de par leur simplicité.

Sauf que....

Un brunch.
Québécois.
Full gras.
Full fruits.
Full sirop.
Avec maman et papa.
Avec les copines..
Avec le café à volonté.

J'en peux pu.

Madame Cora???, c'est si beau la France, ça vous irait si bien!

vendredi 28 octobre 2011

Québec vs France? QUEBEC!!!!!!!!!!!


Ok les français sont hot dans le pain, dans les fromages, pour conduire manuel, pour se dire bonjour entre eux... mais la compétitivité entre massothérapeutes québecois versus français, on a la palme haut-la-main. Comparaison?

Québec PIECE :
Pièce chaleureuse avec lumière tamisée accompagnée de musique de détente et table douillette avec coussins et couverture moelleuse.

France PIECE :
Pièce froide éclairée aux néons, accompagnée de la musique pop de la radio avec la circulation, sans couverture ni coussin, ainsi que table sans accoudoir; ni pour la tête, ni pour les bras.

Québec APPROCHE :
Approche par le thérapeute soucieux de ce que le client demande, respect de l'intimité, nous permettant de nous changer discrètement et nous installer doucement sous les couvertures.

France APPROCHE :
Approche froide du thérapeute qui te dit d'enlever tes vêtements, devant lui, ne te demandant pas ce que tu aimerais recevoir comme traitement.

Québec MASSAGE :
Massage relaxant, avec le thérapeute soucieux de ton confort qui ne parle pas et te laisse te détendre pendant le traitement.

France MASSAGE :
Massage stressant où le thérapeute te demande ça goûte quoi la poutine, qui te laisse poireauter à 4 reprises pour aller voir des clients à la réception, qui revient et ne ferme pas la porte. Collègue du thérapeute qui entre dans la pièce pour dire qu'il a son fils au téléphone et aimerait savoir s'il peut utiliser la voiture pour aller chez ses copains...

Ce que j'en retiens :
D'abord j'ai du Shawn Paul dans tête, j'ai abrégé la séance, nausées, angoissée et ne veux plus y retourner. Le thérapeute n'y voyant rien d'anormal, voulait me céduler un second rendez-vous! Dans tes rêves le grand!

vendredi 21 octobre 2011

Isabelle VS système! part 2


A l'aube de mes 8 semaines, je commence à constater que, malgré les blues qui s'accrochent à moi de temps à autre, je pense bien m'adapter à mon nouveau rythme de vie. Il y a près de 2 mois, j'avais peur d'engager une discussion avec un cousin, maintenant, je fonce un peu plus, je vais vers les gens, je suis moins timide d'aller de l'avant. Peut-être mon corps m'a-t-il aidé aussi dans la dernière semaine où j'ai du subir encore une fois les douleurs associées à mes névralgies cervicales!!! Lundi, osthéo! 50 euros la visites, non remboursable puisque ma compagnie d'assurances exige que mes séances aient été prescrites par un médecin généraliste. Ah ouin? Visite en cabinet ce matin pour l'obtenir. Vas-y Isabelle, laisse-toi pas "organiser" par le système sinon c'est lui qui t'organise! Je retourne ce soir voir mon osthéo. Il va être fier de moi puisque j'ai fait mes devoirs : il voulait [évidemment] savoir OU exactement j'ai mal, chose difficile pour moi de lui répondre puisque quand je suis en crise et que je ne peux pas bouger du tout. La seule chose que je sais, j'ai mal en calvaire! Donc j'ai téléphoné mon doc au Québec et il m'a envoyé un courriel avec le résultat de mon IRM de janvier dernier! Hourra, je suis sauvée, mon thérapeute ce soir saura exactement quoi me traiter en plus de pouvoir me faire rembourser!!! Et vous savez quoi? Comme c'est agréable de vivre dans un minuscule village quand tu as le toubib sans rdv dans ton immeuble et l'osthéo l'autre côté de la rue!!!!!!!!

Parlant de proximité, comme c'est agréable d'aller chercher le journal le matin et de croiser le mec de la Poste qui te reconnait et qui te demande comment tu vas. Que c'est agréable de jaser avec le toubib quand tu l'as jamais rencontré mais que LUI te connait car c'est le mari de la femme avec qui tu fais du bénévolat à l'école qui a parlé de toi en bien!!! Comme c'est agréable de se faire inviter par une autre bénévole à joindre leur club de marche les mardis. J'avais besoin de ça aujourd'hui, ces gens me font tous du bien dans la condition physique merdique que je suis!!

Mais là je dois me relever les manches, pour mon ti-loup, il est malade... Un gros rhume d'homme, vous savez dans le genre ; il est blessé, grave, comme à la guerre, il se traine les pieds, a reçu un missile sur la tronche, il ouvre à peine les yeux, ne peut pas parler, se colle en petite boule sur moi en laissant sortir un inaudible petit cri aigü de douleur [ou de pitié?], est tout mou, fragile............. Mais Ô combien attendrissant comme ça, j'adore les grippes d'hommes, parce que j'adore prendre soin de mon loup, et il le sait et il joue son jeu de mains de maître!!!

Aller, la partie la plus l'fun maintenant; ranger la cuisine!!!!! (me suis-je fais avoir moua?)

mardi 11 octobre 2011

Adaptation?

Petit moment de creux là!

J'ai pas mes amis, pas mes épiceries, pas ma famille, pas mes habitudes de nord américaine, pas mon kraft diner(!), mon beurre de pin crunchy, je dois conjuguer dépendance et solitude, mon petit monde s'arrête à Flavien, je ne peux me déplacer comme je le voudrais, voir ailleurs si j'y suis.. Est-ce comme ça pour longtemps encore? Je ferais le Mont Ventoux à tous les jours, c'est peu dire comment j'ai besoin de me dépenser ces jours-ci. J'ai même eu l'idée d'aller au centre commercial à pieds, soit une balade d'environs 5h aller-retour histoire de juste acheter 2-3 cossins à bouffer!

Je sais, le moment où je serai bien à l'aise derrière cette satanée Clio manuelle, je vais commencer à voir plus clair, à aller en montagne pendant que Flavien gagne pitance sur la table, je pourrai aller au magasin lui acheter des surprises d'amoureuses, je pourrais aller cogner à la porte de quelques amis, aller à la piscine, au gym... En attendant, .. ben c'est ça, petit blues, ça passera...

vendredi 7 octobre 2011

Donner un coup d'pelle?


Bon voilà exactement 5 semaines que je vis au rythme provençal et pour dire vrai, cela ne me déplait pas du tout. J'ai un chum extra patient car plus d'une fois sur 4 je lui demande de répéter quand il me parle. Non pas que la Provence m'ait rendue sourde, mais bien parce que parfois, je ne comprends que dalle!!! Ils ne sont pas juste français ces maudits français, ils sont aussi du Sud; et qui dit Sud, dit accent de la mort!! Le matinGne, il va chercher du painGne, voyez? Mais encore une chance que Flavien(gne) m'épargne parfois en parlant plus tranquillement, car lorsqu'il discute avec ses potes, ça me prendrait un décodeur!

Donc je crois qu'après ces 5 semaines passées à entendre que parler frenchie, que tendre l'oreille le plus fort que je peux, j'ai su retenir quelques leçons. On commencera donc par une des premières que j'ai entendu au téléphone depuis ma chaumière julivilloise alors que chéri et moi étions encore à s'attendre à 6500 km de distance. Et j'ai nommé : "j'ai envie de t'rouler une pelle". Bon, celle-là je l'ai bien retenue dès le moment où j'ai voulu la relancer à mon chéri quelques semaines plus tard et c'était sorti comme suit : "j'ai envie que tu m'donnes un coup d'pelle". Bon en théorie, l'expression veut dire qu'il a envie de m'embrasser gouluement! Et moi en revanche je rêve de recevoir un coup d'pelle, charmant non?

Ensuite, j'ai voulu m'adapter et tenter d'aller chercher toute seule une baguette à la boulangerie du quartier. Mais si votre humble blogueuse ici entre dans une boulangerie, elle n'en ressortira pas qu'avec pour seule pitance une baguette sous l'bras, Ô que non! Tant qu'à être là, aussi bien en profiter pour goûter aux croissants! Commençons par la baguette. "Bonjour, on vous sert? Oui, une baguette s'il vous plait". Je suis à ce moment très fière de moi, j'ai commandé ma première baguette et c'est la première personne "française" à qui j'adresse la parole! Mon calvaire commence. "Quelle cuisson?" me demande-t-elle. Merde, que dire. Euh saignant??? Naaa en France la cuisson du painGne, comme Flavien les aime, c'est "blanche" qu'il faut dire, donc pas trop cuite, sinon on se fracasse les gencives et là tu pourras dire que tu l'auras eu ta baguette saignante!!! Bon une fois ceci commandé, la boulangère me dit : "avec ceci?". Hein? "Avec ceci?" De kossé?.......... Elle voulait savoir si j'aimerais ajouter autre chose à ma baguette. Qu'est-ce que je voulais donc? Ah oui un croissant. "un croissant au beurre s'il-vous-plait". Elle me regarde avec un air hébété voyant bien qu'elle et moi, on ne se comprend pas du tout! "Un croissant nature". Même regard distant et interrogateur, je me ravise en ne disant que le mot simple : c r o i s s a n t. Voilà qu'elle me sourit! Inutile de vous raconter une aussi longue histoire avec le croissant au chocolat, c'est un PAIN au chocolat qu'il faut demander si une rage de sucre vous prend!

Voici quelques constats en vrac de ce que j'ai appris :

MacDrive = commande à l'auto chez McDo.

Priorité à droite en ville = tu dois arrêter ta voiture quand, dans une rue transversale à la tienne, une autre voiture veut tourner, même si t'as pas de panneau d'arrêt.

Panneau "stop" = panneau arrêt.

Tabac = dépanneur (me souviendrai toujours quand j'ai dit à ma tendre maman que Flavien habite devant un tabac, elle croyait qu'il vivait à l'orée d'un champs de tabac)!!!

Gazoil = diesel. (essentiel à savoir, histoire de ne pas foutre de l'essence dans ta Volks)!

Passer la serpillère = passer la moppe!

Aller aux courses = faire l'épicerie.

Avoir le cul bordé de nouilles = être chanceux.

Couler un bronze ou faire un cake = je vous laisse deviner!!!

Donc j'en suis qu'à mes débuts, une juniore dans un monde d'experts, une pucelle dans un bordel, une souris dans une boucherie... Mais je suis une guerrière, je vaincrai cette barrière de la langue. Mache dici, non capisco niente...

p.s. être la "blonde" d'un français, c'est bien si vous voulez faire rire de vous, être sa chérie ou sa fiancée, voilà mieux...

mardi 4 octobre 2011

Être en vacances c'est bien!!!


Depuis le 1er septembre, soit au moment de mon arrivée, chéri a posé 17 jours de congés au boulot histoire de pouvoir me permettre de m'adapter! Que dire! Depuis mon arrivée, courses, visites d'amis et de parents, balades en vélo, balades en montagne, farniente à la plage, pêche... Le tout accompagné d'un temps formidable, d'un soleil radieux et d'une chaleur digne du Sud de la France.

La réalité me rattrapera bien assez vite quand le 18 septembre, il devra retourner boulotter! Je suis bien, ça va, vais m'occuper à ranger la maison, à faire ma petite place, "m'incruster" doucement et tenter de faire de "son" appartement "notre" nid d'amour! J'irai me promener aux alentours, à pieds irai faire quelques emplettes, à vélo irai plus loin............. Sur internet tenterai de trouver des associations culturelles et/ou sportives, des cours à suivre et travaillerai sur un cours d'anglais que je donnerai à la maman de Flavien! Éventuellement, je devrai me renseigner sur mon avenir "post-visa d'un an" pour pouvoir bosser légalement! J'ai des bouquins à lire aussi, me suis également procuré un "kit" de scrapbooking, moi qui trouvais cela quétaine, je m'excuse auprès des gens que j'aurais pu juger et qui pratiquent ce joli passe-temps!

En attendant d'être plus indépendante, chéri m'apprend à conduire "manuel". Je vais y arriver, même si je déteste!!!!!!

Apprendre à connaitre le "système"!!!

Le 5 septembre, nous visiterons une Grotte à Saint-Marcel-d'Ardèche. Au retour, je ne me sens pas bien, mal au cœur, nausée et croyant un malaise dû à ma consommation abusive d'ail avant de partir, je n'en fait pas de cas! Nous nous arrêterons dans un café prendre un Perrier pour me soulager.

Arrivée à la maison, mes nausées ont passées et mon bel amoureux me prépare le repas du soir, un cœur sur 2 pattes ce chéri! Pendant ce délectable repas; il me prend de violentes crampes au bas du ventre et ne voulant pas alerter chéri, je fait semblant que tout va bien. Mais la douleur est si intense que mon secret sera bientôt révélé... Plus la soirée avance, moins je vais bien, fièvre accompagnant des urines sanguinolentes, on a d'autres choix que d'aller à l'hôpital. Minuit quand même! 30 minutes après mon arrivée aux urgences, je repars, tests fait, ordonnance en main et consultation médicale accomplie! On est loin du système québecois ici!!!!! A HMR, j'aurais attendue 7 heures??? Lol...

Les français n'étant pas trop familiers avec les intolérances au lactose, bien qu'après avoir avisé à 2 reprises le médecin que le médicament prescrit ne doit PAS en contenir, je repars avec ce dernier et apprendra sur internet au retour qu'il contiendra du lactose! Grosse faute professionnelle à mon avis... Nous devrons retourner aux urgences afin d'obtenir un nouvel antibiotique et mon chéri fera le chemin seul pour me permettre de me reposer. Ai-je déjà dis qu'il est merveilleux?

Samedi 3 septembre, vélo!


Ma dernière nuit fût assez courte. Nous allons devoir changer de matelas!!! lolll

Comme je n'ai pu rapporter mon vélo "québecois" en France, la maman de Flavien me donnera le sien qui repose à Nîmes chez sa sœur! Que de souvenirs que de refouler les rues de cette ville visitée en juin lors de la Féria!! Et que de plaisir que de revoir sa maman. Je l'aime beaucoup sa maman! Elle me parle de comment elle a vécu le départ de son fils en sol québecois il y a quelques années, comment autant elle aura été "inquiète" mais heureuse de savoir son fils aussi heureux. Ca me rassure sur comment mes propres parents peuvent se sentir... Comme maman m'avait dit avant mon départ : "si tu es heureuse, nous le serons aussi, vas-y ma grande, part"... Que de sages paroles.

Une fois le vélo en mains, nous partirons aux courses histoire de récupérer quelques trucs à bouffer et irons faire ensuite le tour de son village en vélo. Un gros 15 minutes de randonnée mdrrr!

Arrivée en sol français, 1er septembre 2011


Jeudi matin 9h55, on se pose. Pas dormi sur l'avion car pas d'appui hublot!!! En classe Club on mange trop bien, eh oui me suis payé le luxe!! Un filet mignon teriaky accompagné de riz parfumé et légumes grillés à point, avec salade en entrée et pointe de mousse à la limette en dessert, le tout servi dans de la VRAIE vaisselle, que demander de mieux?

Voilà, comme je suis en mode "prioritaire", une fois sortie de l'avion, je passe la première aux douanes, reçoit mes valises dans les premières, reste plus qu'à attendre ma pupuce d'amour. Comment sera-t-elle? J'ai la frousse, je la veux vivante... Et elle le sera! Quoiqu'un peu déconfite aussi, on se ressemble quoi!!!

Tout bagages en mains (chariot plein à craquer, 2 valises totalisant près de 100 livres + valise de cabine de 25 livres + sac à main + Delphine............., je traverse ces portes qui m'ouvriront vers mon futur, vers mon amour, qui me sourit, qui est heureux de me voir. Je lâche tout, je le prends dans mes bras et dans une longue et interminable étreinte, nous nous embrassons, nous nous regardons, nous demandant si ce moment est vraiment réel.. C'est la fin du monde. Plus rien n'est important, plus rien ne compte que lui et moi... L'horloge s'est arrêté pour nous deux, pour l'amour, pour nous remercier d'avoir eu le courage et la patience de s'attendre. Car les les secondes, les minutes et les mois sont longs quand tu ne peux ne serait-ce qu'effleurer et respirer la peau douce de celui que t'aime...

13h, enfin à la maison, je suis claquée. Je m’endors dans le canapé...

Journée du départ 31 août 2011


Dernière journée passée avec mes parents, pas très bien dormi dans ma chambre de fortune installée dans leur sous-sol. 3 nuits où je pensais, sans arrêt. A mon avenir! Les yeux hagards et la mine déconfite, je prends mon dernier petit déjeuner "québecois". Je suis dans le bureau, devant l'ordi, à lire les derniers messages de mon amoureux avant nos futures retrouvailles. Ma maman est à table, sirotant son café et faisant semblant de lire son journal. Elle renifle, moi aussi. Les aux revoir seront difficiles...

Midi. A table avec mes 2 vieux adorés, l'ambiance est lourde, personne parle, tous savent comment c'est rough. "On va s'aimer encore" joue à la radio. J'ai la très bonne(!) idée de montrer à maman le vidéo fait à partir d'images du film "Up". On craque, il le fallait, j'ai fait exprès pour déclencher nos pleurs, fallait que ça sorte! Mon papa nous rejoint, on se fait un gros câlin collectif...

Plus tard dans la journée, valises prêtes, j'attends mon lift pour l'aéroport. Maman a les yeux bouffis, papa me parle de tout et de rien pour faire diversion à ses réels sentiment (mais je le sens triste) et Delphine miaule dans sa petite boite! Derniers câlins dans l'entrée de garage, je reste forte et ne pleure pas...

J'ai de formidables amies; Manadine, Caro et Bébethe sont toutes avec moi à l'aéroport, pour un dernier repas, pour m'encourager, pour me dire au revoir... Je ne le sais pas encore mais, m'ennuierai terriblement d'elles...

dimanche 3 avril 2011

Est en amour

Oui. Simplement. Beautifullement.

Je t'aime à l'amour,
Je t'aime à la mort,
Tant qu'on respire encore.

Il est mon souffle.

samedi 5 mars 2011

Je crois qu'on peut commencer

À 10 jours de la date fatidique, je crois qu'il est permis de commencer à compter les dodos.. 10 nuits sans ta bouche, 10 nuits sans tes mains. Dix nuits de trop mais 10 nuits de rêve.. 10 nuits d'imagination, d'images affriolentes et de condamnation à t'aimer sans t'avoir.

samedi 5 février 2011

Déclaration

Ça y est. On s'est autorisé une dérogation. Une seule fois. Et plus jamais avant la date butoire. On se l'est promis, même dans un élan de rage folle, même dans un désir incommensurable, on se tait. Niaiseux, j'le sais dont! Que ferait-on pour préserver la magie du moment.

Impossible encore une fois de décrire la sensation éprouvée. Faut dire que j'ai maintenant un bout de lui à mes côtés, et ça joue ÉNORMÉMENT dans la balance. Car vous connaissez le principe des phéromones? Ces odeurs qui vous rapprochent ou vous répugnent du sexe opposé? Ces parfums qui vous rappellent du bonheur ou du gros ouach? Ben lui, c'est du gros bonheur. (J'ose pas imaginer si l'odeur m'avait déplue). Je veux pouvoir humer ce bouquet jusqu'à ma mort, je voudrais presque le jurer devant dieu, je le respire, et ne me demandez pas pourquoi, je me vois vieille, avec lui, toujours lové dans sa douce effluve, collée à sa peau, mon petit nez fourré dans un racoin de son corps qui me rassure. Je veux pouvoir me blottir dans ce réconfort, dans cet amour, dans cette chaleur, cette douceur qu'est mon bébé.

Ceci dit, je me dois de relire "le parfum" de Süskind.

samedi 15 janvier 2011

Tomber pour mieux se relever.. mais j'ai pas envie de me relever!

C'est fait! Un petit bout de vie NOUS appartient dans le concret maintenant. À force d'être trop concret au bout du fil, concret devant nos écrans et nos écrits, enfin du palpable, du réel. Je pense à lui tout l'temps, quand je vais bien, quand je vais mal et quand je vais... partout, ailleurs, ici et là, il est là. Toujours dans l'irréel, dans mes rêves les plus imaginatifs. Dans 60 jours, presqu'au jour près, sa main pourra toucher la mienne, un petit courant électrique passera dans nos yeux et ce baiser si longtemps convoité ne sera que délicieux. J'aurai les genoux mous, ça c'est pour sur, Ô que si. Mais il sera là, prêt à tomber avec moi, nous serons prêts à tomber, tout les 2, amoureux...

vendredi 7 janvier 2011

Prendre une enfant par la main

C'est rare quand j'écris que je trouve le titre avant la fin.

Sous les apparences d'une femme fonceuse, "game", prête à tout, il y a cette petite enfant fragile qui croit parfois pouvoir soulever les montagnes d'une seule main. Mais aussi des fois, elle a besoin de se faire tenir l'autre afin de canaliser toute l'énergie nécessaire afin de la soulever cette montagne. Ce matin, elle a reçu un téléphone. Qu'elle espérait tant. Mais en raccrochant, elle s'est effondrée. Ne me demandez pas pourquoi, elle est juste tombé par terre, les genoux anéantis. Et pourtant, cet appel fût un des plus anodins. On a ses résultats d'analyse post-IRM.. et le doc veut la voir. Aujourd'hui..

Plein de chose se sont alors bousculés dans sa petite tête d'enfant pas rassurée. Elle attend depuis si longtemps de connaitre la vérité qu'elle se ment maintenant à elle-même. Elle ne veut plus la voir. Elle veut se cacher en petite boule dans pleins de couvertures rassurantes, comme quand elle avait peur des orages la nuit. Elle perdait le souffle mais était bien au chaud!

Et là elle revient, et se demande pourquoi faut-il toujours anticiper le pire? Pourquoi se faire du mal avant? On aura assez de mal après, faut s'épargner un peu non? Donc elle doit encore attendre, et elle commence vraiment à détester ce mot.

Et pis le temps prenait son temps prenait le mien sur son chemin sans s'arrêter sans oublier de m'essouffler

Je n'ai pas été travaillé aujoud'hui. Assise devant un ordinateur pendant toute la journée me fait trop de mal. Il est 22h22 (ah quelqu'un pense à moi!), et je suis là, seule à écrire, encore et encore, j'y suis depuis 15h30, non-stop, assise devant mon ordi, à encore avoir mal. Mal de trop aimer je crois. Mal de le savoir là-bas et moi ici. Mal d'attendre, de seulement goûter au travers les écrans à ses yeux si doux. Mal d'entendre seulement au bout du combiné ses délirantes paroles qui nous mènent vers le 7ème ciel. Qu'est-ce que la conscience? Je ne sais pas mais je la perds parfois, souvent, à trop m'envouter, à respirer tout cet amour qui transcende mon corps, tel un vieux fumeur dépendant de sa drogue.

Je suis là assise chez moi tranquille, à ne parler à personne. Je me sens loin de tout, mon travail, je ne m'en préoccupe même plus. Ma copine m'apprend là à l'instant que le presonnel va bouger dans notre équipe, qu'on va devoir ré-apprendre plein de nouveaux trucs. J'ai pas envie, mon travail me lasse. Je lui ai dis : "si on change mes habitudes au boulot, je te jure comme je suis là, je pars (lire je criss mon camp) en France"... Elle a osé me dire que j'n'étais "pas game" et ce qu'elle me connait ma copine, car elle sait que me mettre au défi, c'est signer son arrêt d'mort.

Mais je ne peux pas, je suis coincée, dans l'étau de la vie. Je ne peux pas faire de choix. J'ai toujours eu pour mon dire qu'on a toujours le choix dans la vie. Mais là, si, j'ai un choix, faut pas me demander d'en faire un. Le premier homme de ma vie ou le dernier? Je demande ce soir à la vie d'éclairer mon chemin.. si elle ne veut pas, au moins me donner une lanterne pour que je l'éclaire moi-même, vais me débrouiller ensuite. Ma demande est-elle assez claire? Papa, je t'aime mais je te quitte. Mon coeur, je XXXXXXX mais je reste.......

Je peux là taper fort sur mon clavier?

jeudi 6 janvier 2011

L'attente latente


Le plus grand obstacle de la vie est l'attente, qui espère demain et néglige aujourd'hui.

Obsession

Affligée depuis quelques semaines, affections sur affections, ça commence à peser lourd là. Janvier, le mois des résolutions, le mois où l'on se dit que tout va changer, pour le mieux. On est décidé, motivé. Je le suis aussi. J'ai dailleurs déjà commencé, en décembre, à mieux m'alimenter, sauté le sucre, le gras, manger plus de fruits et légumes, moins de viandes. Pour ça, je crois que le défi est bien amorcé. L'autre côté, bouger mon grand corps, lui faire du bien ou le faire suer un peu(!). Ça je dois attendre, attendre qu'il se soigne, encore patienter, je ne fais que ça patienter. Après l'homme que j'aime aussi. On m'a demandé ce que je désirais en 2011. Plus de patience ai-je dis. On ne m'a pas demandé pourquoi, peut-être parce que bien des gens aimeraient aussi en avoir plus?

Attendre après l'amour 6 mois, c'est long. Comment contrôler mes désirs, mes envies. Comment cesser de toujours penser penser penser sans se la geler ou dormir 24h par jour? Vivre à fond le moment présent à ce qui parait wai. Facile à dire mais quand t'as le coeur qui bât très fort d'envies, c'est vachement moins facile à faire. C'est fou de s'ennuyer d'une personne à qui l'on parle à tous les jours mais qu'on ne peut voir. Il n'y a pas rien qu'on a pas fait ensemble déjà. Sauf sentir sa peau, toucher son visage et gouter à ses lèvres.. sa putain de bouche.

Un jour viendra où nous pourront enfin se savourer des yeux. Ce moment m'obsède, me rend fébrile (ou folle?). Me fondre dans son regard clair, m'emmitoufler dans ses bras, m'humecter de sa chaleur et continuer de boire ses douces paroles.. voilà ce qui m'obsède. Le voir arriver. Valise en mains, tout au fond là-bas, tout frais sorti d'un long voyage, il sentira bon, la mer, les yeux remplis de soleil pour moi. Il n'est là que pour moi, pour nous. La suite ne pourra qu'être savoureuse. Mais en attendant ma belle, focus on today.