lundi 20 février 2012

Mon beau sapin...


Il est difficile pour moi de trouver les bons mots pour exprimer et expliquer ce billet. Je viens de vivre une première dans les anales de ma banale vie. Je goûte à la douceur printanière provençale..

Je mets ma doudoune en plumes, j'enfile ma tuque et prends les 2 enveloppes posées sur la table. Direction bureau de la Poste histoire de dégourdir mes jambes et respirer le bon air. Je marche face au soleil, sans mes lunettes! Non mais qu'est-ce qui s'passe en dedans de moi là? Y fait chaud. Je commençais juste à m'habituer au froid polaire qui s’acharnait sur nous depuis 3 semaines que voilà maintenant ce doux soleil du Sud accompagné du silence tétanisant mistralien qui me frappe de plein fouet et me laisse bouche bée, voire nostalgique..

Mi-février, 13°...

Un hiver québecois, ça dure minimum 4 mois. Quatre mois à avoir frette, à se plonger dans un état de défense, un état habituel qu'on sait long! Et là? 3 semaines? Juste 3 semaines? Il me manque quelques mois à mon calendrier je crois ou j'ai passé à côté de quelque chose qui, je dois l'avouer, m'a manqué.. Pas de neige, pas de pelletage, pas de narine qui collent!!!! Pas de gadoue, pas de bruit de souffleuse, pas d'écoles fermées...

Je ne pensais pas m'ennuyer tant de MON hiver, de la beauté aveuglante des sapins recouverts de poudre blanche, de branches d'érables en hibernation sous la glace, du double de temps pour aller travailler en voiture!!! Oui c'est cool peut-être me direz vous de vivre dans un climat doux comme celui de la Provence, mais se coucher sur un tapis de neige et faire l'ange en regardant les étoiles, c'est encore plus beau... C'est quand on est séparé des choses et des gens qu'on aime qu'on se rend compte à quel point on les apprécie et qu'on s'en ennuie...

mercredi 1 février 2012

C'est à qui le p'tit coeur après 9h...

À environs un mois de mon voyage au Québec pour 10 jours, je me pose une sérieuse question : de retrouver ma famille, mes amis, mon milieu, mes grands espaces, mon "Jean-Coutu", ma rue St-Denis, mon "St-Hub" me fait peur. Peur de ne plus avoir envie de repartir, peur de me confronter encore devant un choix. Ma vie certe est avec mon chéri que j'aime du plus profond de mon cœur. Mais qu'en est-il de mes racines? En étant ici en France c'est un moindre mal puisque je n'ai pas à y faire face. Mais en débarquant de cet avion à Montréal, comment mon petit cœur (car oui selon la cardiologue, il est petit) va réagir? Et surtout, comment va-t-il prendre le re-départ?