jeudi 22 mars 2012

Québec je me souviens.


J'ai le syndrome d'un début de page blanche. J'ai envie d'écrire suite à mon séjour chez les miens mais dans ma tête et mon cœur, il y a de la chicane. Ils ont mal, ou du mal? Du mal peut-être à comprendre certaines choses qui l'ont à la fois blessé et tant fait de bien.

J'aime mon Québec. Comme déjà mentionné, j'ai eu raison de craindre de revoir mes rues, mon Jean-Coutu, mes vieilles habitudes. Car vous me direz que ma vie n'a pas changé, elle continue seulement. En fait c'est moi qui disais ça avant de partir en août dernier. Une façon peut-être de me rassurer que tout ira bien. Mais je dois maintenant me l'admettre, oui elle a changé. Elle a changé pour le mieux en ce qui a trait à mon amour que j'ai pour mon chéri. Un jour, une diseuse de bonnes aventures me l'avait dit: "qui prend mari, prend pays. Tu ne vivras pas au Québec longtemps". J'avais 22 ans...

Pour le reste, je me demande combien de temps prendra mon adaptation. Il y a beaucoup de matières à apprendre dans cette nouvelle école. Une école où vous êtes votre propre professeur. Des cours sur la géographie, les coutumes, l'administration, les relations interpersonnelles, le système d'éducation et médical, l'emploi, l'immigration.. enfin tout est à réapprendre. Je suis en rééducation, comme une handicapée, une accidentée de la route qui doit refaire sa vie depuis qu'elle a perdue l'usage de la parole et de ses jambes...

Alors j'ai pris "mari".. Mais le pays? Pas encore... je suis jalouse de mon chéri. Car depuis que nous sommes revenu en France, il est tout content de retrouver sa voiture, ses rues, ses magasins, ses habitudes. Comme moi le temps de mon trop court séjour au Québec. J'aurais aimé rester.. mais sans quitter mon amour. J'haïs avoir le choix... Donc ce que je dois en retenir? La vie m'offre l’opportunité de donner à mon esprit l'occasion de me dépasser, de relever de nouveaux défis et de me prouver comment j'ai toujours été fonceuse dans la vie (ce que j'ai un peu perdue depuis que je vis ici).

Deux mots : Ose et fonce.